Ce qu’en disent les journalistes… 

C'est un “all-star” canadien pur jus. Avec d'abord un trio de musiciennes plutôt exceptionnelles : la pianiste et compositrice Marianne Trudel, aux compositions, arrangements et piano ; la saxophoniste, compositrice et chef d'orchestre Christine Jensen (déjà évoquée ici pour ses albums “Treelines” et “Habitat”), à la direction d'orchestre ; sa frangine,Ingrid Jensen – jusqu'alors trompette solo attitrée du Maria Schneider Orchestra –, en trompettiste invitée ; enfin quinze musiciens parmi la crème de la scène montréalaise (plus Anne Schaefer, à la voix). Et tout cela vous donne Dans la Forêt de ma mémoire, premier album (à notre connaissance) de l'Orchestre national de Jazz de Montréal (fondé en 2013), voué à marquer les esprits et à rester dans… les mémoires ! Evacuons d'entrée la référence. Il y a en effet du Maria Schneider chez Marianne Trudel, à peine quarante ans. Beaucoup. Dans l'inspiration, les orchestrations, les couleurs, le lyrisme. Oui, mais… il y a aussi un vrai propos, un ton, une originalité authentique, un talent mélodique et orchestral et un style de “narration musicale” tellement personnels (et séduisants) que si la référence à la figure tutélaire du “trésor national américain” (M. Schneider, selon la radio publique NPR – US National Public Radio) s'impose, on sent, on sait qu'on tient là une artiste vraiment unique. Ce très bel album, riche et dense, est une suite en sept tableaux. Sept atmosphères qui empruntent au jazz, mais pas seulement, pour nous raconter les paysages intimes d'une compositrice dont on pressent toute la richesse de la vie intérieure et l'étendue de la palette émotionnelle. “Dans la forêt de ma mémoire” a été composé spécialement pour le nouvel orchestre canadien, dont l'ambition, noble ô combien, est de “favoriser l'éducation des publics de tous les âges à la musique de jazz”. On veut bien signer en bas de la feuille ! - Jean-Louis Derenne, Ô JAZZ ! Infos

La révolution big band se poursuit dans la foisonnante communauté jazz montréalaise. De nouveaux ensembles sont arrivés depuis quelques années, et ce sont les filles qui se les sont appropriés. Le plus récent est l’Orchestre national de jazz de Montréal, sous la direction de Christine Jensen, qui joue une suite musicalement riche et touffue de Marianne Trudel sur un superbe album intitulé Dans la forêt de ma mémoire. Marianne Trudel s’affirme depuis son arrivée sur la scène musicale comme l’une des meilleures compositrices québécoises et canadiennes de notre époque. Dans la forêt de ma mémoire puise aux sources du jazz aussi bien que dans le jazz moderne, mais aussi dans l’impressionnisme classique et la musique d’avant-garde. La plume inspirée, parfois délicate et sensuellement communicatrice, d’autres fois frénétique et enlevante, de Marianne imbrique tous ces morceaux dans un ensemble extrêmement séduisant et excitant. À un grand orchestre de jazz de 16 musiciens (en s'incluant au piano), Marianne a ajouté la trompette d’Ingrid Jensen et la voix aérienne, presque angélique, d’Anne Schaefer. Le résultat est magnifique, à la fois complexe et très accessible, quelque part entre Debussy, Ellington et Maria Schneider, ce qui finit par être, tout simplement, du pur Marianne Trudel. Du grand jazz d’ici et d’aujourd’hui. - Frédéric Cardin, ICI Musique

Des grands orchestres avec l’âme du swing, ils n’en restent plus beaucoup. Avec beaucoup de moins de subventions que l’Orchestre national de Jazz en France, notre Orchestre national de jazz de Montréal conçoit beaucoup, avec très peu. Grâce à des bénévoles et l’infatigable travail de son président Jacques Laurin et les musiciens, ne l’oublions pas, voici une première mouture qu’il nous faut saluer. Plus près de la sonorité de Gil Evans que du roboratif trio Basie/Ellington/Kenton, cette machine à swing proprement « huilée » (parfois trop) explore l’univers des compositeurs et compositrices. Dans le cas présent et sous la direction de Christine Jensen avec comme invité la trompettiste Ingrid Jensen et pour la composition, la pianiste Marianne Trudel, entrez chers amis dans La forêt de ma mémoire. Ici, nous ne parlons pas du jazz qui fait taper du pied, mais bien de courtepointes. Comme des artisans horlogers, la pianiste, la chef d’orchestre, les musiciens de haut calibre ainsi que la trompettiste invitée travaillent les motifs et le langage orchestral. Jamais pompeux dans son essence, une chance, l’ONJM est une formation au service de la musique qui dépasse souvent le cadre du jazz. Au fil des plages, vous croiserez des esquisses de Stravinsky, les nuances et textures d’un Jimmy Giuffre, la complexité d’une Carla Bley et certainement, quelques pans de l’univers du regretté contrebassiste Charlie Haden avec son Liberation Orchestra. En sept esquisses, Marianne Trudel et la chef d’orchestre Christine Jensen ont réussi un petit miracle. - Christophe Rodriguez, Jazz Bulletin